Créé par André Fernez en 1959 et positionné, dès le préambule du premier roman (Cerveaux à vendre) comme une alternative réaliste à Bob Morane, Nick Jordan peut se targuer d’une honorable carrière puisqu’il est le héros d’une série de 41 romans. Agent du service de contre-espionnage français, Nick Jordan est un personnage particulièrement soigné par son auteur. Dotée d’une réelle épaisseur psychologique, d’intrigues complexes et de réelles qualités littéraires, la série ne rencontrera pourtant jamais le succès de Bob Morane.

Arrêtée en 1968, elle est aujourd’hui moins lisible, son cadre réaliste et ses intrigues ancrées dans l’actualité de son époque la rendant plus sensible au passage du temps.

Reste dans les mémoires une certaine compétition entre les séries. Concurrence dont Henri Vernes dira des années plus tard avec le franc-parler qui le caractérise : « Il n’y eu pas de compétition amicale […]. On ne vendrait qu’un seul Nick Jordan là où l’on vendait dix Bob Morane et André Fernez ne l’a jamais encaissé. Il est mort, comme Nick Jordan. Paix à leurs cendres. »

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